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Membres de la formation | Benoît Fortier, Antoine Gauthier, Olivier Soucy |
Carrière professionnelle | Depuis 1998 |
S'étant orientés vers l'autoproduction dès leurs premiers pas, comme c'est le lot de plusieurs groupes émergeants, les membres de cette formation ont persisté dans cette voie une fois reconnus, via les Disques Scorbut, ce qui en fait un des moteurs de la scène trad de la Capitale québécoise. Le fait de jouer d'un style musical que l'on dit spécialisé a cet avantage d'amener ceux qui s'y adonnent à un surcroît de débrouillardise!
S'inscrivant dans le mouvement de réappropriation de la musique traditionnelle du Québec, ces jeunes musiciens ne tardent pas à se distinguer par leur dynamisme, leur entrain et leur répertoire dont une grande part de chansons oubliées ou inédites. Après avoir fait leurs classes dans L'Éveil bleu, les quatre membres fondateurs des Chauffeurs à pieds donnent leurs premières prestations en 1998. Ils s'illustrent particulièrement à L'Estival JuniArt et à la huitième édition du Festival international des arts traditionnels (FIAT) dont ils deviennent une des attractions les plus en demande.
En 1999, tout en multipliant les apparitions publiques dans leur région d'origine, on peut les voir et les entendre au Festival Mémoire et Racines de Joliette et au Celtic Roots Festival, à Goderich en Ontario. C'est également cette année-là que paraît le premier album des Chauffeurs à pieds, intitulé "Rue Lavigueur" en référence à l'adresse de résidence de trois des membres de la formation. Des chansons comme "Gibson" que chantait jadis le troubadour québécois Yves Albert et des pièces instrumentales telles que "La disputeuse de Chicoutimi" ou "Le reel de Richibouctou" s'y frottent à des titres plus rares et à la composition "Bulgare centrale".
L'année suivante, le quatuor élargit encore son aire de jeu en se rendant célébrer la St-Patrick à Sault-Ste-Marie puis en participant à la Grande Rencontre de Montréal et au Festival Mariposa in the city, à Toronto. C'est sans doute ce qui les amène à inclure "Les gens de l'Ontario" sur leur nouvel album "Frapabor & persoreille". Cette chanson sera reprise sur les compilations "Musiciens folk du Québec, volume 2" et "Couleurs de Québec" au cours des mois suivants. Au cours de l'été, le groupe se rend en Colombie-Britannique puis en France et en Italie et s'enrichit d'un cinquième Chauffeur en la personne de Jean-PhilippeReny, à la fois ébéniste et fin musicien que courtisent également deux autres formations. Notons que plusieurs membres des Chauffeurs à pieds font alors partie d'autres ensembles, qui de l'Orchestre symphonique de Québec, qui des Batinses, qui de Strada et de La Grand' Bête.
Après deux autres années à parcourir (à pieds?) le Québec et le monde (Canada, États-Unis, Angleterre), les Chauffeurs à pieds lancent un troisième album au titre éloquent: "Les Chauffeurs à pieds III" en plein coeur du FIAT dont ils sont une des attractions remarquées, en octobre 2002. Cette fois ce sont trois des pistes, incluant deux pots-pourris d'airs de leur cru, qui y côtoient les titres traditionnels comme une version manitobaine de la "Grande gigue simple", la chanson "Le p'tit ramoneur" et une désopilante chanson au titre prédestiné, qu'on peut supposer dater du début du XXième siècle, la bien nommée "Le chauffeur".
Un premier changement de personnel a lieu au cours de l'année 2003 lorsque le multiinstrumentiste Louis-Simon Lemieux remplace François dont la carrière au sein des Batinses se fait de plus en plus remplie, au Québec comme à l'étranger. Les Chauffeurs à pieds eux-mêmes se produisent dans plusieurs villes américaines en mai 2003. Entre de nouvelles présences remarquées dans leur ville (Festival d'été de Québec, spectacle de fin d'année au Capitole), les musiciens retournent en studio en plein hiver, participent au Carnaval de Québec et préparent un quatrième recueil qui va paraître en juin 2004. Parallèlement au parcours du groupe, de 2003 à 2005 le mandoliniste-violoneux Antoine Gauthier anime tous les dimanches après-midi l'émission Ti-Toine aime les dames, sur les ondes de CKRL, pionnière des radios communautaires du Québec.
Au moment-même où "Déjeuner canadien" arrive chez les disquaires, c'est au tour de Jean-Philippe de quitter le groupe qui redevient alors un quatuor. Les auditeurs ont la surprise de découvrir parmi les invités de ce quatrième album un Richard Desjardins qui s'adonne à la chanson traditionnelle avec "Pingo bélo". Les autres titres sont des trouvailles du groupe, qu'elles soient chantées comme "Le p'tit cordonnier", "Les bons docteurs" ou instrumentales telles la "Suite indienne", "Six-huit des étoiles" ou "Boogie-woogie du centre-ville". La réputation des Chauffeurs continue de s'étendre. Les revues folk de pointe, telles fRoots, Dirty Linin, Trad Magazine ou Sing Out! reconnaissent la pertinence et l'originalité du groupe, sans oublier les journaux locaux tout au long de leur parcours. Au mois de novembre, le groupe représente le Québec au 10e Sommet de la Francophonie, à Ouagadougou, Burkina Faso.
À la prochaine rencontre estivale de Mémoire et Racines, festival se tenant chaque année en juillet dans la région de Lanaudière, les musiciens du groupe, tout comme les chanteurs des Charbonniers de l'Enfer, sont invités à se joindre à la prestation de Gilles Vigneault, préambule à l'album instrumental "Si on voulait danser sur ma musique" qui allait paraître quelques mois plus tard. Fin 2005, c'est au tour d'un autre membre de la première heure, Inti Manzi, de prendre une voie de traverse. Il sera relevé par le guitariste rimouskois Olivier Soucy, lui-même fondateur des Gros Gnômes, autre groupe de la génération 98, année qui aussi vu la naissance des Chauffeurs à pieds.
Tout en révisant leur répertoire et en l'enrichissant de l'apport de leur nouveau compère, les quatre musiciens préparent un cinquième album. Cette fois ce sera une sélection de pièces instrumentales qui occupera toutes les pistes du DC "Au studio des trois lits", histoire de repartir sur ce qui représente le socle de tout groupe traditionnel québécois: gigues, reels, valses, essentiellement. On y reconnaît au passage quelques clins d'oeil reconnaissants à des pionniers qui demeurent sources d'inspiration. Outre "André Alain en do" qui rend hommage au violoneux de la région de Portneuf et "Isidore pendu" qui allie un air de set canadien d'Isidore Soucy et le populaire "Reel du pendu", des parties de suites sont nommément extraites des répertoires de Jules Verret et de James Morrison, figures emblématiques des répertoires irlandais et québécois.
Si on entend exclusivement les cordes des instruments sur ce cinquième disque, les musiciens n'hésitent toujours pas à faire usage de leurs cordes vocales lors de leurs prestations sur scène. La chanson retrouve d'ailleurs une place de choix sur le prochain opus du groupe, devenu trio suite au départ de Louis-Simon. Ce "Partons allons" prend des allures de voyage musical. Les protagonistes de la chanson "Partons, allons, jeunes garçons!" se sont engagés aux côtés de Napoléon dans sa campagne de Russie; "Ma bouteille est ma commère" et son vin vient de France; le trio accompagne aussi l'invité surprise Gilles Vigneault "En montant la rivière" tandis qu'un des reels s'avère une "Partie de quadrille du Nord-Ouest"!
Le groupe est constitué de:
Le groupe a aussi compté dans ses rangs:
On peut visiter le site officiel des Chauffeurs à pieds.