Collaboration spéciale de Jean-Marc Gaudreau
7 mars 2006 (QIM) – Elle est belle. Elle est filiforme. Elle a une voix chaude et sensuelle. Elle est venue nous réchauffer le coeur avec des chansons qui ont bercé son enfance. Arielle Dombasle était de passage, au Théâtre Capitole, pour une unique représentation dans la Capitale, dimanche le 26 février dernier.
Dans une prestation en trois volets, elle nous aura fait revivre cette époque des années 50 et 60 où crooners et chanteuses glamour faisaient rêver avec des ballades sentimentales et des rythmes sud-américains.Un répertoire qui aura permis à Alys Robi de connaître une gloire méritée. Mme Dombasle a débuté son spectacle, sans entracte, en nous interprétant des chansons mexicaines et sud-américaines. Pour la plupart des ballades sentimentales qu'elle écoutait jeune, les larmes aux yeux, rêvant que plus grande elle aussi danserait des slows. Dès la première chanson, nous serons sous le charme de cette chanteuse, de ses robes fourreaux et de ses poses, affectées, alanguies, mais jamais vulgaires.
Pour le second volet, elle nous interprétera des chansons américaines, popularisées dans les années 40 et 50. Un écran diffusera des extraits de vieux films en noir et blanc, pour rappeler cette période effervescente qui a suivi la fin de la deuxième guerre mondiale. En finale, elle reviendra au répertoire sud-américain pour nous interpréter des chansons beaucoup plus rythmées. C'est ainsi que tout au long du spectacle, nous aurons le bonheur d'entendre "Besame mucho", "Amor, amor", "Cuando calienta el sol", "Sway", "Quizas, quizas, quizas", "Rhum and Coca-Cola" et autres rumbas, boléros, tchatchas.
Pour l'occasion, la chanteuse américaine, qui a passé une partie de son enfance au Mexique et qui vit maintenant en France, était accompagnée de sept musiciens. Ceux-ci, tous excellents, nous ont interprété, entre chacun des volets du spectacle, des chansons tirées de leur propre répertoire. C'est à un spectacle fort bien rodé que nous avons eu droit. Un seul regret: cette trop courte prestation, d'à peine 70 minutes, nous faisait regretter que le temps passe si vite.
En première partie, une surprise nous attendait. C'est à Ariane Gauthier qu'est revenu l'honneur de débuter la soirée. Une surprise, car je ne me souvenais pas avoir vu son nom mentionné sur les publicités de ce spectacle. Cette jeune chanteuse québécoise nous a livré quelques-unes de ses propres compositions. Mme Gauthier a un talent indéniable, qu'elle force peut-être un peu trop. De plus, elle paraissait bien à l'étroit sur l'avant-scène, coincée entre le rideau rouge et les premières rangées de spectateurs. Cette très courte première partie, à peine 20 minutes, a été suivie d'un trop long entracte. Il nous aura fallu faire preuve d'une grande patience et attendre jusque vers 21 h 20 avant de voir Arielle Dombasle faire son apparition sur scène. Cette soirée nous aura permis d'oublier, pour un temps, le froid sibérien (-35 éolien) qui nous attendait à la sortie.