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Trois soirées à guichet fermé pour Marie-Jo Thério

Collaboration de Line Turcotte

3 avril 2006 (QIM) – Ce 29 mars 2006, le Théatre Petit Champlain à Québec, la plus vieille salle de spectacle de style européen d’Amérique du Nord, accueillait Marie-Jo Thério. La charmante acadienne alliant gestuelle et allure à la Meg Ryan vient enflammer les fans avec son répertoire des "Matins habitables" où il fait bon vivre.

Dans ses bagages, elle ramène un souffle nouveau, celui d’autres pays. Elle a voyagé, elle a changé. Elle veut nous faire part de toute cette vitalité. C’est autour de l’histoire d’un petit couple qu’elle bâtira sa musique. Au "Café Robinson" de Moncton, naîtra une amitié entre Michel et Michelle, prénoms fictifs. Ils voyageront sous le ciel de Paris et emmagasineront des notes, des musiques, des sensations. Des airs comme "Brille Brille petite tortue", "Oiseau de paradis", "Another Love Song About Paris" se grefferont au sentiment qu’elle partagera avec la foule.

Musicienne jusqu’au bout des doigts, qu’elle les laisse glisser à perfection sur son piano ou son accordéon, Marie-Jo s’exécute dans un décor où de petites lumières voltigent tout autour d’elles sans jamais être rattrapées. Entourée de Frank Boudreau à la basse favorisant une complète harmonie avec son instrument, de Simon Angel aux guitares et de Michel F. Côté à la batterie, y alliant cette sorte d’instrument ressemblant à une cage d’oiseau sans ciel, Marie-Jo s’amuse follement sur scène.

Marie-Jo Thério en est à son 3e album "Les matins habitables" qu’elle nous présente ce soir. Celui-ci a d’ailleurs obtenu tout un accueil lors de sa sortie en 2005. Elle appelle la foule à des harmonies puis invite à frapper des mains. Ses chansons, bien qu’on ait ignoré quelquefois le lien qu’elle leur assignait, ont tôt fait d’ensevelir la salle comble de cette présence excentrique mais combien appréciée. Les chansons, qu’elle nous offrait déjà jadis, ont pris à elles seules une connotation différente puisque ses souvenirs l’ont transformée. Et ne pouvant y échapper, son rappel propose "Evangéline" cet hymne acadien, création de Michel Conte remontant au début des années 1970 et qui connaît un regain de popularité depuis 2004, l'anniversaire de l'Acadie.

Cette artiste allumée, à la voix juste, vacille entre les notes de la gamme et articule le rythme imprévu de ses chansons. Marie-Jo, cette créatrice très sensible, se produira les 13 et 14 mai prochains à l’Anglicane de Lévis ainsi qu’au Capitole de Québec, le 10 novembre prochain 2006.