Un commentaire de Richard Baillargeon
9 mai 2006 (QIM) – Chaque année, depuis maintenant 3 ans, les artistes participant au projet 5 x 5 abordent la saison sous différents angles. Certaines approches sont récurrentes, comme la soirée consacrée à un auteur ou compositeur choisi, les immortelles du répertoire francophone, la soirée Chansons plurielles où l'accent est mis sur l'interaction et la grande finale qui permet aux cinq espoirs de la chanson de mettre en valeur leur inspiration créatrice. Il est aussi un thème unique qui vient donner une couleur particulière à chaque édition de l'événement. En 2006, cette soirée atypique était consacrée aux répertoires des groupes de tout acabit qui ont pimenté la scène musicale au cours des cinq dernières décennies, sous le titre: Groupes cherchent chanteurs.
Cette quatrième rencontre de cinq s'est déroulée le mercredi 3 mai dernier, devant un Petit Champlain rempli à pleine capacité. Initiée par un Éric Larochelle en pleine forme qui a servi le "Boomtown Café" du groupe Abbittibbi en guise de bienvenue, un choix tout à fait dans le ton, la soirée s'est poursuivie par un pot-pourri de titres remontant aux années yé-yé des Classels, Milady's, Bel Canto, Beatles et autres Excentriques avant de s'épivarder entre les coups de chapeau à Beau Dommage, Jim et Bertrand, Tommy James and The Shondells et autres Pink Floyd. La seconde partie, qui nous replongeait d'abord dans la folie des années 70, puisant aux répertoires de l'Infonie, de la troupe Circociel ou de la Révolution française, a par la suite fait place à davantage de titres récents. Il fallait voir Marjorie Fiset, Clément-Jacques Tremblay ou Olyvia Labbé se glisser dans l'univers de Karkwa, Mickey 3D et Mes Aïeux le temps de "Changer son projet", "Matador" et "Hommage en grains". Quant à Marie-Josée Cyr, elle a donné sa pleine mesure avec "Juste une p'tite nuite" des Colocs, tout comme elle l'avait fait en première partie avec "Marche" de Corbeau et une surprenante "Tête en gigue" très personnalisée.
Les artistes qui bénéficient de cette formation originale des plus complète ont toutefois dû se mesurer aux risques du métier. Il leur a fallu, comme on dit, faire avec quelques situations imprévues et transformer par exemple les aléas d'un pied de micro récalcitrant en blague à répétition. L'acquisition de tels réflexes fait de toute façon partie de la formation aux arts de la scène! Cette soirée faisait tout de même figure de parenthèse décompressante, avant l'ultime rendez-vous du 7 juin où les participants devront faire valoir leur fibre créatrice à 100%. À ne pas manquer.