Un commentaire de Richard Baillargeon
4 octobre 2008 (QIM) – Le mois de septembre a vu le répertoire québécois s'enrichir d'un nouvel album de Gilles Vigneault, son premier de chansons nouvelles en cinq ans, hormis ses récentes collaborations avec les Charbonniers de l'enfer, les Chauffeurs à pieds et ses participations aux albums "Voix croisées" et "Félix Leclerc" où on peut l'entendre dans de rares interprétations de chansons qui ne soient pas de sa plume.
Si le chantre de Natashquan nous a habitués à l'excellence tout au long de son parcours des cinquante dernières années, dans le cas de "Arriver chez soi" il n'est pas exagéré de parler de chef-d'oeuvre. Ceux qui me lisent régulièrement, dans cette rubrique comme pour la plupart des biographies d'artistes répertoriées sur Québec Info Musique, savent que je n'abuse pas de ce terme que certains critiques ont tendance à sur-utiliser.
De la part d'un auteur, compositeur et interprète qui déclarait, en 2003, ne pas savoir s'il se commettrait à nouveau sur disque, l'offrande est encore plus précieuse. Et elle l'est à plus d'un égard: qu'il suffise de mentionner la flagrante actualité de "L'internaute" ou "Une journée sans portable", le retour dans le temps que sous-tendent "Chemin faisant" et "C'est à Natashquan" ou la sérénité d'une chanson d'amour comme "Je n'ai pas cessé de t'aimer"...
Mais la pièce-maîtresse, celle qui à elle seule vaut à son récent recueil de chansons son statut de chef-d'oeuvre, à mes yeux du moins (et à mes oreilles tout autant), c'est celle qui clôt l'album, servant d'épilogue: "Entre musique et poésie" est à cette forme d'art, la chanson, ce que "Les gens de mon pays" est au peuple qui est le sien, un hymne absolu! N'hésitez pas à le découvrir.