Un commentaire de Roger T. Drolet
Chic Gamine
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Présence québécoise détaillée à Vancouver
17 février 2010 (QIM) – Si l'usage de la langue française est passablement déficient au cours de cérémonies plus officielles des présentes Olympiades, on remarque tout de même un effort pour que la nation québécoise soi-disant reconnue par l'actuel gouvernement canadien, soit représentée dans le volet artistique de l'événement, avec le concours du ministère québécois de la Culture, des Communications et de la Condition féminine.
Il est de bon ton que le Québec ait une place importante dans le cadre de la programmation artistique et musicale offerte en marge des Jeux Olympiques d'hiver de Vancouver qui se déroulent jusqu'au 28 février. On ne peut toutefois oublier que la Canada, pays hôte de ce spectacle planétaire, renferme plusieurs autres communautés francophones auxquelles appartiennent nombre de musiciens et chanteurs, comme en témoigne la série radiophonique Chansons QIM'ANIM, coproduite par Québec Info Musique.
Nous avons investigué afin de voir quels sont ceux et celles qui auront le plaisir de faire valoir la production musicale actuelle sur les planches de l'Ouest canadien. Au lendemain de l'ouverture de l'événement, le samedi soir, 13 février, il m'a été donné de visionner une large partie d'un spectacle offert en direct aux Vancouverois et autres visiteurs des Jeux, diffusé sur la télé publique radio-canadienne.
Se sont succédés, en direct de la Place de la Francophonie 2010, à l'Île Granville, Yann Perreau, Damien Robitaille, Chic Gamine, Radio Radio et Samian. Des artistes en forme, vitaminés et illustrant parfaitement la qualité de leur répertoire, ont gravité autour de Perreau, le plus connu de cette brochette. J'y ai en outre découvert avec intérêt le groupe Chic Gamine, digne successeur manitobain de Hart Rouge (originaire de Saskatchewan). J'imagine que la durée de l'émission, une petite heure, constituait l'essentiel du spectacle mais aucune info sur la longueur effective de la présentation ne fut indiquée.
Excellente idée que de réunir des chanteurs et musiciens issus de différents coins du Canada de manière à démontrer le talent francophone mais pas nécessairement québécois. Bien entendu, rectitude politique obligeant, l'origine géographique des artistes devait représenter le pays au grand complet! Soixante minutes de musique pop quelque peu bigarrée mais somme toute harmonieuse où, malgré des conditions pluvieuses et une foule clairsemée, on y a vu un échantillon représentatif de l'état de la dite création francophone. Au fait, la musique a-t-elle une langue ou sont-ce les artistes qui en ont une? Mais c'est là un autre débat...
Sur le plan visuel, la vastitude des lieux faisait tout de même un peu pitié et je n'ai pu m'empêcher d'y voir un certain symbolisme avec l'évolution de notre langue dans ce beau grand pays ainsi que l'intérêt qu'elle génère. La réalisation de la captation fut adéquate mais un peu improvisée à mon goût (Réalisation: Jocelyn Barnabé. Production: Espace Franco Images).
Puis, le lundi 15 février, ce fut la Journée du Québec en terre britanno-colombienne, et plusieurs artistes très bien connus chez nous ont eu leur chance de se mettre en valeur au BC Place dont Gregory Charles, les chanteuses Marie-Mai et Elisapie Isaac, les groupes Karkwa et Mes Aïeux, le chanteur d'opéra Étienne Dupuis, de même que la troupe Les 7 doigts de la main. Presqu'au même moment, la Volée d'Castors, Ima et Garou proposaient leurs prestations sur la scène Air Canada.
Il est bien possible que d'autres propositions musicales francophones s'ajoutent à cette courte liste sur le site de l'événement et nous vous invitons à nous faire part de vos impressions si, par bonheur, vous avez la chance d'y déambuler. Écrivez-nous.