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Le Grand Choeur de tout coeur avec Michel Rivard

Une collaboration de Anne-Julie Asselin

Michel Rivard – photo: Jean-François Gratton

Michel Rivard – photo: Jean-François Gratton

25 août 2010 (QIM) – C'était un honneur réciproque pour Michel Rivard et les 400 membres du Grand Choeur que de s'unir sur la scène du Grand Théâtre de Québec à l'occasion de la Semaine internationale de la chanson, les 20 et 21 août dernier.

Succédant à Richard Séguin, qui avait vécu l'expérience l'année dernière, Michel Rivard s'est avoué comblé et ému. Il faut dire qu'il attendait ce moment depuis cinq ou six ans.

Après une année complète à patauger dans le répertoire de l'artiste et une semaine de répétitions intensives, les membres du Grand Choeur nous ont livré le fruit de leur travail. Et de magnifique façon! Ils ont su passer d'un style et d'une couleur à l'autre tout en douceur: du rock de "Le privé" à une interprétation jazzée de "Bozo", chanson écrite par Félix Leclerc. "Parlant de la paix" faisait même penser à un grand air de gospel. Soulignons en passant le travail exceptionnel des cinq arrangeurs et chefs de choeur qui ont relevé le défi d'harmoniser les 400 voix à celle de Rivard.

L'ex-membre du groupe Beau Dommage s'est fait blagueur à quelques reprises, notamment pour "Martin de la Chasse-Galerie", son adaptation de la célèbre légende écrite pour La Bottine Souriante. Adaptation qui fait intervenir, en plus du yâbe, un bonyeu qui égaie la fin du récit.

Faisant suite à l'article de Dominique Goulet paru dans Le Devoir du 8 juillet dernier et intitulé « La chanson française n'a pas d'avenir », il a qualifié l'auteure de « défaitiste » et affirmé qu'en écoutant de tels propos, le Festival d'été de Québec s'appellerait bientôt le Québec Summer Festival et qu'alors, on perdrait la bataille des Plaines d'Abraham une deuxième fois. C'était tout juste avant d'entonner "Le coeur de ma vie", qui s'est transformée en un vibrant plaidoyer pour la survie de la langue française. Il y chante entre autres: « C'est la langue de mon coeur et le coeur de ma vie, que jamais elle ne meure, que jamais on l'oublie! »

La soirée s'est achevée avec ses plus grands succès: "Tout simplement jaloux", "Maudit bonheur", "La complainte du phoque en Alaska" et "Le blues d'la métropole".

À l'image d'un grand crescendo, le choeur a gagné en intensité au fil des chansons, concluant par un "Je voudrais voir la mer" qu'on aurait souhaité sans fin, tant c'était superbe.

Parions que le Grand Choeur se prépare déjà pour l'année prochaine, mais il passera d'abord par Saguenay et Montréal cet automne, les 2 et 10 octobre.