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Nadja: deuxième étape

Un commentaire de Richard Baillargeon

Everything's Going My Way

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20 avril 2011 (QIM) – Près de deux ans après l'abordage des ondes radio, un an et demi après son premier album aux allures de voyage dans le temps, en pays Soul et R&B, l'éponyme "Nadja", la chanteuse qui a surpris le Québec avec son organe vocal procédait au lancement de son second opus "Everything's Going My Way" à la faveur de son séjour en résidence au Cabaret du Capitole, chaque vendredi et samedi du mois d'avril 2011.

Bien que portée par le succès exceptionnel de son coup d'envoi (disque d'or en mois d'un mois), l'étape d'un deuxième album n'en constitue pas moins un défi pour la Saguenéenne qui s'avère une véritable dynamo et une des personnalités les plus motivées du showbusiness. Et ma foi, elle en relève quelques-uns (de défis) avec aplomb. Sur scène, elle quitte sa zone de confort pour se mesurer à l'occasion au répertoire de Barbra Streisand, avec "Don't Rain In My Parade", et à une première pièce en français qui ne soit pas incluse à un medley: "La maison sous les arbres" de Bécaud.

Entourée de sept musiciens, la chanteuse se fait taquine, en présente un à l'issue d'un solo, suscite la participation du public qui ne se fait pas longtemps prier. La séquence de "Please Mr. Postman" donne lieu à une mise en scène sympathique, l'un des musiciens distribuant des enveloppes dans la salle avant de constater qu'il n'en reste aucune pour l'artiste qui se fait alors des plus suppliante... « Please!!! » plaide-t-elle! Lors de la deuxième moitié de la soirée, elle laisse les projecteurs gâter ses deux choristes le temps d'un refrain, avant qu'elles ne la rejoignent et se métamorphosent en Supremes pour la pièce suivante. Une soirée qui passe bien vite!

Les prestations de ce printemps sont dans la suite naturelle de son spectacle de 2010, auquel s'ajoutent plusieurs pièces du nouvel album dont sa composition "Oh! No!" et une remoûture du "Ya Ya" originel de Lee Dorsey. Loin d'être anachronique (née à une autre époque, dans un autre pays et d'une autre couleur de peau, elle se serait peut-être nommée Etta James ou Martha Reeves), Nadja est un cadeau pour nos oreilles du XXIe siècle et permet à un public actuel d'entendre et de vibrer au son de mélodies qu'autrement « plusieurs moins de trente ans ne pourraient pas connaître »!

Nadja est au Cabaret du Capitole jusqu'au 7 mai.