Joséphine Bacon – photo: Mémoire d'encrier
10 août 2014 (QIM) – Pour une neuvième année consécutive, Natashquan vibrera au rythme de l'Innucadie, du mercredi 13 au dimanche 17 août prochain. Célébration d'un territoire imaginaire, symbole fort du rapprochement entre les peuples, le Festival du conte et de la légende de l'Innucadie réunit Innus et Acadiens autour du partage des savoirs traditionnels.
Bernard Landry, descendant d'Acadie et père de la Paix des Braves, officiera comme porte-parole de cette édition qui sera marquée par la présence de la poétesse innue Joséphine Bacon, également porte-parole du festival, de conteurs de renom tels Simon Gauthier et Nadine Walsh, d'auteurs-compositeurs-interprètes tels Georges Langford et Mathieu Lippé, ainsi que par la projection du film Québekoisie.
Seul événement consacré au conte sur la Côte-Nord, le Festival du conte et de la légende de l'Innucadie s'inscrit dans le grand mouvement du renouveau du conte qui se manifeste partout dans la francophonie depuis une quinzaine d'années. Ce grand rendez-vous de la parole, de la musique et de la culture est unique en son genre et se démarque de plusieurs façons. D'abord par son lieu, « Innucadie » – absent des cartes géographiques mais néanmoins bien réel –, où cohabitent les Innus et les descendants des Acadiens venus des Îles-de-la-Madeleine. Ensuite, parce que la programmation du festival témoigne de cette cohabitation plus que centenaire en présentant des spectacles de conteurs autochtones et allochtones d'ici et d'ailleurs, ainsi que plusieurs témoins et conférenciers.
« Il n'y a pas que les mots qui résonnent au Festival du conte et de la légende de l'Innucadie », affirme Jacques Lachance, directeur artistique du festival. « Natashquan est un haut lieu de parole, certes, mais aussi de chanson et de musique. Le tambour, le violon, la guitare et l'accordéon sont liés à l'histoire des gens de nos deux communautés. Les notes jouées et chantées se mêlent alors au vent de la mer et réjouissent, à chaque année, les visiteurs et les gens du pays ».
Communications Paulette Dufour