Nom véritable | Marie-Claire Séguin |
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Aussi connue sous | -- |
Naissance | 1952 |
Carrière professionnelle | Depuis 1966 |
Celle que Félix Leclerc et Gilles Vigneault considèrent comme une des plus belles voix du Québec se fait trop rare. Sur disques et sur scène bien sûr, mais surtout sur nos ondes où l'on préfère généralement les produits formatés. Et Marie-Claire est loin de se plier aux caprices du moment. On a plutôt affaire à une artiste à la démarche instinctive, qui se réfère aux sentiers du coeur plus qu'à ceux des carriéristes. Et il semble qu'il en ait toujours été ainsi.
Au beau milieu de l'adolescence, les jumeaux Marie-Claire et Richard Séguin chantent déjà ensemble, privilégiant un répertoire à saveur folklorique tout en s'intéressant au folksong nord-américain du temps, Dylan et Cohen tout spécialement. Nous sommes en 1966 et Les Séguin entreprennent une carrière en duo qui ne prendra fin qu'en 1976, en incluant la période de deux ans au cours de laquelle ils font partie du groupe La Nouvelle Frontière. Cette formation d'inspiration folk-rock est active de 1969 à 1971, grave deux albums et effectue quelques tournées de spectacles au Québec.
Pour les deux jumeaux, la notoriété arrive véritablement avec la sortie de l'album de 1973 intitulé simplement "Séguin" et le succès radiophonique d'une chanson de Félix Leclerc "Le train du Nord". Après quatre albums et un rôle actif dans le renouvellement qui déferle sur la scène musicale québécoise au début des années soixante-dix, les deux artistes décident de prendre un certain recul, puis de poursuivre séparément leur carrière.
C'est en 1978 que Marie-Claire refait surface en solo. Sa réputation a tôt fait de lui procurer des invitations mettant son talent et sa superbe voix en valeur, notamment sa participation à une émission télévisée avec l'Orchestre symphonique de Montréal, dirigée pour l'occasion par Neil Chotem. Son goût pour la composition et l'interprétation l'incite à enregistrer un autre album l'année suivante puis à effectuer une tournée au Québec ainsi que des apparitions en France sur la même affiche que Catherine Lara.
Bien identifiée au mouvement féministe, Marie-Claire participe en 1984 au Festival des femmes de Winnipeg et accepte ensuite de se joindre à Jean-Pierre Ferland, Nanette Workman et Louise Portal pour un spectacle rétrospectif de la chanson québécoise intitulé Du gramophone au laser. Cette expérience musicale se poursuit jusqu'en 1985. C'est aussi cette année-là que la chanteuse est de la distribution de Rêves à vendre, une téléspéciale pour la France et le Québec en hommage au patriarche de l'Île d'Orléans.
Un troisième album de chansons est mis en marché vers la fin de 1986. Le disque s'intitule "Minuit ¼" et permet à Marie-Claire d'offrir son nouveau répertoire lors de représentations au Québec puis, en septembre 1987, au premier Festival de la chanson québécoise de Saint-Malo en France. Le Théâtre de la Ville à Paris accueille aussi la Québécoise en février 1988.
Un bref répit donne à l'artiste l'inspiration nécessaire pour la production d'un autre enregistrement intitulé "Une femme, une planète", auquel collaborent Alain Sauvageau et Louis Valois, qui sort en 1990. Le spectacle qui suit a pour titre "Présence" et inclut, à compter de 1994, les compositions de la chanteuse et une sélection de pièces de grands auteurs-compositeurs québécois, français et belges. Le pianiste Paul Klosptock et la violoncelliste Marie-Claude Simard donnent une texture tout à fait unique à l'ambiance chaleureuse des représentations qui se succèdent jusqu'en 1997 au Québec, au Canada, au États-Unis et en France.
Parallèlement à ses présences scéniques, Marie-Claire participe à la formation de nouvelles générations d'interprètes en s'impliquant dans le Camp en chansons de Petite-Vallée, l'École nationale de la chanson de Granby et celle du Cirque Éloize. Un nouveau cycle de création débouche sur la production du spectacle "... et Butterfly", monté d'abord à Montréal et présenté par la suite au Québec et au Canada. Un disque reprenant l'essentiel du spectacle mais enregistré en studio est ensuite présenté au public, au début de l'été 1999. Les thèmes préférés de Marie-Claire y sont toujours bien présents: un voyage à travers l'histoire où sont racontées des aventures de femmes vivant l'exil et l'amour.
Le passage au XXIe siècle, qui pour la chanteuse annonce l'arrivée prochaine de la cinquantaine, est l'occasion d'un nouvel élan doublé d'une redéfinition qui prennent la forme de "Mille traversées". La femme mûrie y jette un regard sur son parcours personnel ("À mes deux fils", "Qu'est-ce qu'on mange maman") et public ("J'ai tout essayé", "Puis un jour") à l'orée d'une nouvelle phase de sa vie. Tout en promenant ses nouvelles chansons à travers le Québec, elle publie un livre destiné aux enfants: Émilie la Mayou puis, au hasard des répétitions avec son complice musical Jean-François Martel, amorce une relecture du répertoire de Gilles Vigneault. Cette expérience donne lieu à un nouveau recueil "J'ai pour toi... Marie-Claire Séguin chante Vigneault" qui paraît à la fin de l'hiver 2008.
On peut visiter le site officiel de Marie-Claire Séguin.