Fernand
Robidoux

 Fernand Robidoux

Abonnez-vous au fil RSS!
Abonnez-vous
au fil RSS!

Parcours

Notes biographiques
Nom véritable Fernand Robidoux 
Aussi connu sous --  
Naissance 1920-1998   
Carrière professionnelle 1938-1998   

Fernand Robidoux débute en 1938 comme annonceur à la station radio CHLT de Sherbrooke, animant avec sa femme Jeanne Couet l'émission La ruche ménagère. Le couple passe ensuite à CHLN, Trois-Rivières, avant de faire leurs débuts à Montréal à CKAC en octobre 1940, aux émissions Pour vous, mesdames et Le moulin de la chanson. En 1942, ils tiennent la vedette des émissions Fernand et Jeanne et Sergent Swing, toujours à CKAC. Après un séjour dans l'armée, Fernand Robidoux réalise l'émission Pomponnette (CKCH, Hull) dont le personnage principal est l'ancêtre de l'espiègle Zézette, créé par Jeanne Couet. À Montréal, Fernand Robidoux anime Au carrefour de la chansonnette (CHLP) puis Pierre et Pierrette (CKAC) avec Marie-Thérèse Lenoir, une émission présentée quatre fois la semaine et qui connaît du succès pendant trois ans.

En 1945, Fernand Robidoux écrit les paroles françaises et enregistre la chanson "Je croyais" qui restera le succès le plus marquant de sa carrière. Afin de promouvoir la création locale, il met sur pied la revue Coquetel ‘46 qui propose des chansons québécoises originales défendues par des vedettes établies, dont Jean Lalonde, Marie-Thérèse Lenoir et Lucille Dumont, ainsi que de nouveaux venus dont André Rancourt, Mario Verdon, Jacqueline Plouffe, Gérard Paradis, Denise Filiatrault et René Caron, en tout près de soixante artistes, comprenant un orchestre de quinze musiciens dirigés par Maurice Meerte. Présentée au Monument-National du 2 au 11 mai 1946, l'entreprise se solde finalement par un échec financier.

En 1947, Fernand Robidoux anime à CKAC avec Claudette Jarry et Bruno Cyr les émissions Romance et boogie woogie et La boîte aux chansons à CKAC, émissions où il présente des compositions de créateurs québécois. La même année, il reçoit de l'hebdomadaire Radiomonde la Médaille d'or de l'artiste masculin le plus populaire au Québec. En juillet1948, il effectue un séjour fructueux de deux semaines en France, où il se produit au luxueux cabaret Shéhérazade (animé par Jean Clément) et participe à une série d'émissions musicales à la RTF. Il anime à CKVL les émissions Article douze ainsi que Prix d'héroïsme Dow (1948-1951) et à CKAC: Ici Fernand Robidoux qui connaît un immense succès.

Avec Robert L'Herbier, il fonde le bimensuel Radio 49 qui lance un Grand prix de la chanson qui couronne, en 1950, "Vent d'automne" de Rolland D'amour. Côté disque, Fernand Robidoux connaît beaucoup de succès avec des versions françaises de succès américains: "Moi, si j'étais vous", "Prisonnier de mon amour", "Notre anniversaire", "Je rêve de vos yeux, madame", versions dont lui ou l'annonceur de radio Alain Gravel sont généralement les auteurs. Mais RCA Victor ne lui permet pas d'enregistrer du matériel québécois (si on excepte "L'amour à la boogie woogie" qu'il signe avec Jeanne Couet et "Est-ce qu'il pleut, madame" de Pierre Petel). C'est pourquoi, à l'invitation de Jacques Labrecque, Robidoux se rend à Londres en juillet 1949 et enregistre 22 chansons québécoises pour le compte de la compagnie London. "Flaner", "Le vieux de mon village", "Le coeur du bon Dieu", "La nuit s'en vient", toutes quatre de Raymond Lévesque, "Nuage dans le bleu" de Rolland D'Amour, "J'en aimais toujours deux" d'Andrée Gingras et six autres chansons seront finalement mises sur le marché, sans grand succès. À compter d'octobre 1949, Fernand Robidoux anime Reine d'un soir diffusé en direct du Café Saint-Jacques sur les ondes de CKVL; il participe régulièrement, au cours des années qui suivent, à l'émission Chansonniers canadiens (CKVL, 1950-1956) consacrée aux auteurs et compositeurs québécois et réalisée par Guy Bélanger.

Fernand Robidoux mène, de 1954 à 1957, une carrière discrète en France. De retour au Québec à l'automne 1957, il chante au cabaret, notamment à la Casa Loma et au Café Domino, à la boîte La Cave et dirige la compagnie de disques Sandryon fondée par Roger Mollet. Après avoir animé l'émission Quatre as (CHLT, 1959) à la télévision de Sherbrooke, Fernand Robidoux devient animateur et directeur de la programmation à la station de radio CHRS sur la rive sud de Montréal. Avec Roger Mollet, il met sur pied, vers 1963, l'émission de radio Music-Hall Digest. Destinée à contrebalancer, par son contenu francophone, l'envahissement des ondes par la chanson américaine, l'émission est diffusée par une trentaine de stations au Québec et dans certaines régions francophones du Canada. Dans les années qui suivent, Fernand Robidoux fait carrière dans la presse écrite, d'abord comme chroniqueur artistique au Journal de Montréal (1964) puis comme secrétaire de rédaction de l'hebdomadaire La semaine illustrée (1967) et rédacteur du journal indépendantiste Choc (1970-1973).

À compter de 1969, il anime également L'invité de la semaine à CHLT-TV (Sherbrooke). Il devient par la suite recherchiste pour des émissions de télévision, dont C'était l'bon temps à CFTM au milieu des années 1970. À l'automne de 1975, il devient directeur artistique de la Maison québécoise, un restaurant situé au 20, rue Quentin-Bauchart, près des Champs-Élysés. Malheureusement, le projet d'y présenter des artistes québécois ne se matérialise pas. Fernand Robidoux est ensuite chargé de superviser la télédiffusion des débats de l'Assemblée nationale à Québec jusqu'au début des années 1980, alors qu'il devient recherchiste pour Télé-Métropole. En 1990, avec la collaboration de son fils Michel, musicien reconnu, Fernand Robidoux enregistre huit chansons de son ami Raymond Lévesque. Avec son fils, il effectue, de 1989 à 1991, plusieurs voyages aux États-Unis, notamment à Saint-Louis, Minneapolis, Chicago et la Nouvelle-Orléans, pour y présenter des spectacles sur la chanson québécoise. Il se produit également à l'occasion dans des maisons de la Culture et des centres pour personnes âgées jusqu'à son décès en septembre 1998,

Le chanteur a rédigé, en 1974, l'autobiographie Si ma chanson, parue aux Éditions Populaires. Il raconte sa carrière artistique dans une série de chroniques rédigées dans l'hebdomadaire Photo-Journal de septembre 1971 au 24 avril 1972. Une sélection de ses chansons a récemment fait l'objet d'un album de la "Collection Québec Info Musique", sur étiquette Experience.

Source

Ce texte biographique a été rédigé par Robert Thérien, chercheur et spécialiste de la chanson québécoise pour le compte des Disques Expérience (une division de XXI-21 Productions inc.) et actualisé par l'équipe de Québec Info Musique.