Martin
Peltier

 Martin Peltier

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Parcours

Notes biographiques
Nom véritable Martin Pelletier 
Aussi connu sous Martin Peltier  
Naissance 1948   
Carrière professionnelle Depuis 1967   

Il est possible de faire carrière sur la scène musicale pendant toute une vie sans être constamment invité par les grands médias montréalais. Ne dit-on pas que ce qui est difficile dans le métier c’est de durer? Martin Peltier est l’un de ceux qui en ont fait la preuve car il y a déjà plus de trois décennies que ce troubadour promène sa guitare et ses chansons dont certaines ont été des succès radiophoniques. C'est cependant sa présence sur scène, depuis les boîtes à chansons jusqu'aux salles de danse en passant par les tournées Musicorama de ses années de jeunesse, qui a valu à l'auteur-compositeur-interprète l'essentiel de sa notoriété. La parution d'un récent coffret, "L'Intégrale 1967-2007", fournit l'occasion à ceux qui n'ont pas suivi son parcours de retrouver et souvent de découvrir un artiste fort personnel.

La piqûre de la musique l'atteint à l'adolescence, au milieu des années soixante. Avec son frère Jean-Marc, il forme le groupe Les Marjentins qui enregistre un premier 45 tours aux accents de protest songs: "Prisonnier" et "Gens du Vietnam" en 1967. On est à l'époque de Simon & Garfunkel et de nombreux duos folk-pop surgissent un peu partout. Le Québec n'est pas en reste et donne lieu à son lot de Jean & Steve, Christian & Getro, Nicole et Frédéric et bien sûr Les Marjentins.

Ce n'est que quelques années plus tard, en 1970, que Martin entreprend vraiment une carrière en solo. Ses premiers succès, sur la prestigieuse étiquette Capitol, sont des reprises électrifiées de chansons connues: "Les enfants sur la lune" de Guy Béart, "La légende du cheval blanc" de Claude Léveillée et des adaptations de chansonniers canadiens comme Anthony Green & Barry Stagg ("Amour et liberté" version de "To Love Means To Be Free") ou Gordon Lightfoot ("Ceux qui ont fait ma maison" version de "If You Could Read My Mind").

Le barde au poncho et aux verres teintés - une image qui lui sera longtemps accolée, suite à ses premiers passages à la télé - insère peu à peu à son répertoire des mélodies de sa composition, d'abord en face B de 45 tour, puis de plus en plus fréquemment à partir de 1972 avec "Ton marin", "Ma guitare sur le dos", etc. C'est à cette époque qu'il connaît son heure de gloire, voit ses chansons gravir les palmarès et est à l'affiche de la tournée estivale Musicorama 72 avec qui il visite de nombreuses villes du Québec, aux côtés des Karrik, de Johnny Farago, Joël Denis, Richard Huet, Anne Renée et du groupe musical l’Unité.

En 1974, Martin Peltier enregistre quelques 45 tours sur VIP, une toute nouvelle étiquette lancée par l’animateur Michel Jasmin. Les chansons "Chérie sha la la" et "Lady Milady" sont suivies quelques mois plus tard d'un prochain simple et d'un second album, intitulés "Je voyagerai seul", cette fois chez Spectrum. Outre la chanson titre, plusieurs refrains connaissent le succès dont "La demoiselle et le troubadour", "T'aimer au printemps", "L'insatisfait" et surtout "Vois comme c'est beau", que le jeune chansonnier interprète en duo avec Thérèse Deroy.

Entre temps, il quitte la métropole pour s'établir à Québec. Après s'être produit à résidence au coeur du Vieux-Québec, là où se situait naguère La Page Blanche (devenu Chez Son père depuis les années 1980, à l’étage de la discothèque à la mode Le Bistro), il ouvre ensuite sa propre boîte, Chez Martin Peltier, près du Grand Théâtre de Québec. On est alors au plus fort du mouvement de la relève, un terme passé dans le vocabulaire courant, et cette expérience permet à notre homme de garder contact avec les artistes de la nouvelle génération, les Diane Tell, Manuel Tadros et quelques autres, en plus d’accueillir ceux qui sont déjà connus des mélomanes.

En 1977, il devient animateur radio sur les ondes de CJRP, tout en continuant de se produire sur scène et de graver quelques nouvelles compositions. "Le tambour de Katya", "Il y aura révolution", "La rencontre" (à nouveau avec Thérèse Deroy), "Un homme marié" et quelques autres datent de cette époque.

La décennie 80 marque un changement de direction et un retour aux sources pour l'homme maintenant dans la trentaine et qui se reconnaît dans la montée de la vague rétro ambiante. Il forme un groupe qu'il baptise les Nouveaux Chats sauvages et élabore un spectacle thématique en hommage aux rockers français des années soixante. Le groupe est toutefois de courte durée et c'est comme soliste, alliant ses propres chansons et celles de ses idoles, que Martin reprend la route.

Lors d’un passage à Dolbeau, il fait la connaissance d'un artiste débutant du nom de Mario Pelchat, à la recherche de matériel inédit. Martin lui confie une de ses nouvelles compositions qui devient la chanson-titre de son premier album "Je suis un chanteur". Martin en publiera d’ailleurs, quelques années plus tard, sa propre interprétation sur un EP compact incluant aussi les titres "Le voilier", "L’oiseau de liberté" et "Rebelles de l’an 2000".

Se produisant dans les bars et les restaurants, Martin Peltier demeure averti des goûts du public mais, à l'égal de maints artistes de sa génération, son répertoire souffre pendant plusieurs années de la cassure entre les années vinyle et les années CD. La contribution de Martin connaît heureusement une nouvelle audience, suite à son accessibilité sous format numérique depuis le début de la décennie 2000. Une première "Rétrospective" propose alors 23 titres, dont trois nouvelles chansons "La nuit", "Flash" et "Dis plus rien". Six ans plus tard, il réunit sur un coffret de quatre disques, qu'il baptise "L'Intégrale 1967-2007" et offre en exclusivité sur son site Web officiel, une cinquantaine de chansons couvrant l'ensemble de sa carrière et quelques interprétations de ses artistes préférés qui n'étaient plus accessibles qu'à l'oreille de fans et de collectionneurs ayant conservé ses 45 tours les plus rares.