Bernard
Primeau

 Bernard Primeau

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Parcours

Notes biographiques
Nom véritable Bernard Primeau 
Aussi connu sous --  
Naissance 1939-2006   
Carrière professionnelle 1955-2006   

Celui qui fut pendant vingt ans leader de son propre ensemble de jazz s'est fait plaisir en invitant la formation des Violons du Roy à partager la scène de la salle du Gesù, pour une soirée unique, le 2 juillet 2005. Un peu plus d'un an plus tard, il donnait accès à ce cadeau à tous les mélomanes en publiant le DC "Live au Gesù - Rencontre Jazz et Classique (avec Les Violons du Roy)", au moment où son album précédent "Liaisons" est en nomination dans la catégorie Album de l'année - Jazz création au 28e Gala de l'ADISQ.

Batteur autodidacte, puis producteur et ardent propagateur de sa passion musicale, Bernard Primeau a connu un parcours parfois difficile mais toujours inspiré. Dès l'âge de seize ans, la vie de ce jeune Montréalais allait se définir par rapport à son instrument de musique. Il en fera son métier, son gagne-pain, sa raison de vivre. Rapidement remarqué par les connaisseurs de la vie nocturne du Montréal des années 50, il se voit offrir d'accompagner des artistes aussi connus que les Jérolas, Michèle Richard, Michel Louvain, Pierre Lalonde et autres vedettes du moment dans leurs tournées provinciales. Dans ses temps libres, il perfectionne son approche de l'instrument auprès de professionnels comme Guy Nadon et Louis Charbonneau.

En plus de s'intéresser aux disques de jazzmen à la carrière internationale et de se rendre écouter ses maîtres musicaux lors de fréquents voyages à New York, Bernard Primeau fréquente de plus en plus les musiciens qui se produisent dans la Métropole comme Sonny Greenwich, Charles Biddle et Nelson Symonds. Dans les années 70, il se retrouve en Californie où il exerce son art à temps plein, notamment à San Francisco. De retour à Montréal en 1976, il fait brièvement partie du groupe Tasman puis se joint au trio d'Oliver Jones, aux côtés de ce pianiste de renom et du contrebassiste Charles Biddle. Les trois musiciens se produisent régulièrement ensemble jusqu'au milieu des années 80, gravent quelques disques et ont le plaisir de jouer en première partie de chanteuses comme Sarah Vaughn et Ella Fitzgerald.

En 1984, Bernard prend définitivement sa carrière en main et fonde le Bernard Primeau Jazz Sextet qui, cinq ans plus tard, devient le Bernard Primeau Jazz Ensemble. Deux décennies ans plus tard il est toujours le directeur de cet ensemble qui a donné jusqu'à présent plus de 500 concerts en salles ou dans de nombreux festivals et événements de prestige, tant au Canada qu'en Europe où il s'est rendu à plusieurs occasions. À partir de 1987, il enregistre une série d'albums dont deux lui valent le Félix de l'Album Jazz de l'année: "Oeuvres de Félix Leclerc" (1997) et "Virage" (1998). Désireux de dépasser les formes et les tics dans lesquels s'enferment certains de ses contemporains, il n'hésite pas à innover. En 2002, pour "Évolution", il incorpore le quatuor à corde de François Pilon aux musiciens de son ensemble de jazz. Cet album sera récompensé du Prix Opus en Jazz et musiques du monde, en plus de se trouver en nomination pour un Félix et un Juno. Deux ans plus tard, pour l'album "Liaisons" qui paraît à l'été 2005, le batteur invite le guitariste belge Philip Catherine à se joindre au groupe. Ce dernier contribue également d'une pièce de son cru "B.A. (Béatrice)" qui se mêle aux créations de Bill Mahar, Alan Penfold, Hugh Fraser et de Bernard lui-même. Cette année-là, qui marque les vingt ans du batteur à l'avant-scène du jazz au Québec, voit aussi ce dernier se signaler en recevant le prestigieux Prix Oscar-Peterson.

Entre ces deux réalisations, le Montréal Jazz Ensemble s'est offert le loisir d'un "Noël en Jazz" qui fait d'ores et déjà figure de pièce d'anthologie. Imaginez "I'll Be Home For Christmas" ou "Je reviendrai à Montréal" côtoyant les standard tels "Jingle Bells" et "Silent Night", le tout sur un tapis de notes alternant entre les ambiances cool nonchalantes et le swing le plus débridé!

Tout en continuant à se produire en tournée, le Bernard Primeau Montréal Jazz Ensemble prépare une prestation unique en compagnie de la formation classique Les Violons du Roy, le 2 juillet 2005, dans le cadre du 26e Festival international de jazz de Montréal. Bill Mahar, compère de Primeau depuis 1996, en signe les arrangements. Trois autres pièces proviennent d'un autre musicien qui a collaboré à des projets antérieurs, le compositeur et musicien vancouverois Hugh Fraser. Les deux formations célébrant cette année-là leur vingtième anniversaire, l'occasion est trop belle: l'événement est enregistré et donnera lieu, à l'automne 2006, au onzième album de Bernard et quinzième des Violons. "Live au Gesù" inclut quelques classiques comme "Caravan" de Juan Tizol et Duke Ellington, "'Round Midnight" de Thelonious Monk ou "Le train du nord" de Félix Leclerc. Mahar, le trompettiste du Montréal Jazz Ensemble contribue lui aussi de quelques compositions au programme de la soirée, dont "Street Mode" et "Water Colors", une oeuvre de plus de dix minutes. Atteint d'un cancer depuis quelques mois, c'est par un triste hasard, qu'il décédait quelques heures avant le lancement prévu de ce disque.

Quand il n'était pas sur scène ou en studio, Bernard Primeau s'impliquait dans différentes associations et regroupement de musiciens telles le Regroupement des Artistes de Jazz du Québec, le Conseil québécois de la Musique, la Guilde des Musiciens du Québec et la SOGEDAM (Société de gestion des droits des artistes musiciens) dont il fut l'un des membres fondateurs; il travailla également à la diffusion de la musique qu'il aimait par des ateliers dans les maisons d'enseignements de divers niveaux. Son parcours musical, son dynamisme et la passion avec laquelle il a défendu le jazz continuent de susciter de nombreuses vocations musicales.

On peut visiter le site officiel de Bernard Primeau.