Mathieu
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Parcours

Notes biographiques
Nom véritable Mathieu Mathieu 
Aussi connu sous --  
Naissance 1974   
Carrière professionnelle Depuis 1995   

Quatre ans se sont écoulées entre la parution des deux albums de Mathieu Mathieu. Mais celui-ci n'est pas de ceux qui envisagent la chanson comme un marathon. À l'instar de certains poètes que les modes n'altèrent pas, ce jeune auteur-compositeur-interprète serait plutôt du genre randonneur en chansons. De ceux qui prennent le temps d'apprécier le paysage et de s'en inspirer. Si son nom et sa photo ne sont pas placardés sur tous les murs, à l'instar des vedettes du jour, il y a fort à parier que l'individu fera encore partie du paysage lorsque ceux-là seront rangés au rayon du souvenir.

Cet artiste est plutôt de la race des poètes et voyageurs, qui a déjà foulé les chemins du Québec et d'une partie de la France en accordant toute son attention au contact avec les gens plutôt qu'à la mise en marché de sa personne. Comme le dit si bien le dicton: échapper à la mode est le meilleur gage de n'être jamais démodé.

Les chansons de Mathieu Mathieu sont de celles que l'on écoute d'emblée, avec une attention qui se rapproche du recueillement, comme il est de mise dans le circuit des boîtes aux chansons. Ces endroits où les âmes planent - pour paraphraser un autre artiste de sa génération - sont tout à fait adéquats pour permettre à l'auditoire de s'imprégner de ses thèmes fortement enracinés dans le Québec d'hier et de demain. Si Félix Leclerc demeure en quelque sorte son modèle, le jeune homme cite aussi parmi ses idoles de jeunesse Léo Ferré, Jacques Michel et Raymond Lévesque.

Ayant d'abord fait partie des Petits Chanteurs du Mont-Royal, il ne tarde pas à s'initier à la guitare et aura l'occasion, à l'adolescence, d'accompagner sur scène quelques artistes tels Raoul Duguay. En 1995, une première occasion lui est offerte de se faire apprécier comme auteur-compositeur alors qu'il assume la première partie du spectacle Avec les mots d'Yvon Deschamps. Il touche à différents aspects de la chanson, au fil des ans: on le voit s'intéresser à la musique médiévale avec le duo Trou et Badour avant de fonder l'éphémère groupe Oh! Beau Blues! en 1998. L'année suivante, il présente son spectacle historique La Croisée des mondes pendant tout l'été, à Tadoussac. Ce spectacle sera repris par la suite au Lion d'Or, dans la métropole québécoise, où Mathieu partage la scène avec le griot Zale Seck, originaire du Sénégal, et la chanteuse Katherine Barr. Mathieu et Zale se produiront d'ailleurs un certain temps en duo.

Ce n'est qu'au printemps 2003 qu'il est possible d'entendre sur disque ses premières chansons "Vagabond", "Mon adolescence" ou "La Complainte du Québec" avec la parution de l'album "Les grands espaces". Bien que fortement identitaire, son propos se veut ouvert aux multiples cultures, que ce soit dans le texte de ses chansons, telles que "Shaman! Shaman!", ou par sa musique qui n'hésite pas à inclure des instruments chers à des collaborateurs venus d'ailleurs, que ce soit la flûte irlandaise ou les diverses percussions. Mais Mathieu peut tout aussi bien se produire simplement accompagné du contrebassiste Christophe Papadimitrios ou seul avec sa guitare.

Comme le patriarche de l'Île d'Orléans, le jeune auteur-compositeur-interprète de Val-David préfère prendre son temps et faire son chemin à sa guise, loin des carrières formatées, souvent dictées par les tendances du moment. En plein XXIième siècle, sa voix évoque le terreau des boîtes à chansons, à l'époque où Claude Dubois chantait "Sullivan" et où Pierre Calvé revenait de "Veracruz". Il faut dire que Mathieu, né à Val-David, a grandi dans un environnement plutôt privilégié à ce chapitre: son père Gilles Mathieu est le fondateur de La Butte à Mathieu, haut-lieu du développement de la chanson québécoise depuis la fin des années 50.

Ces dernières années, Mathieu Mathieu a été entendu en premières parties de Robert Charlebois, puis au Festival des Nuits d'Afrique autant que lors des événements Coup de coeur francophone et FrancoFolies de Montréal. Inscrit au concours Francouvertes, il remporte le prix de la Chanson primée SOCAN en tandem avec le compositeur Danny Monzerol pour leur chanson "Les jours de petit change" au printemps 2006.

Parallèlement à ses participations à quelques concours, Mathieu s'affaire à fignoler ses nouvelles chanson et en offrira une dizaine aux mélomanes sur son second album "La gloire est morte" l'année suivante. Si ses refrains parlent bien de départs "Amélia", de tendresse familiale "Anaïs" ou d'errances "La gloire est morte", "Cette ville", l'homme se fait aussi l'interprète d'illustres prédécesseurs comme Claude Nougaro et Gilbert Langevin dont il reprend respectivement "Dansez sur moi" et "Prends-moi dans tes bras".

Mais Mathieu est à son meilleur lorsque son imagination donne libre cours à une création sans entraves, souvent à partir d'évocations issues de la mémoire collective telles "Mon enfance au Far ouest", "Les feux de la St-Jean" et même "Bleb Travrin", histoire d'une fuite à bicyclette vers... le pôle Nord! Un poète, disions-nous!

On peut visiter le site officiel de Mathieu Mathieu.