18 novembre 2005 (QIM) – C'est en termes beaucoup moins polis que les bénéficiaires des largesses de certains mandarins d'Ottawa sont désignés dans le brûlot que lançaient récemment le chanteur-producteur René d'Antoine (René Letarte) et la nouvelle maison de production MusiVraQ. S'il aura fallu plus de mille pages pour contenir le rapport du juge Gomery, chargé de faire la lumière sur l’affaire des commandites du gouvernement fédéral à la suite du référendum québécois de 1995, moins de mille mots suffisent à l'auteur pour exprimer son dégoût. Outre le mauvais usage des fonds publics, la nature même du programme a de quoi susciter la réprobation populaire.
Si dans le contexte québécois on pense automatiquement aux gourmands intermédiaires qui ont puisé à la manne du programme en question, "La danse des salauds" pourrait aussi bien s'adresser à tous ceux qui s'emplissent les goussets avidement, avec l'argent des simples citoyens. On n'a qu'à penser aux arnaques monumentales des Enron et autres Norbourg de ce monde. Comme le soulignait l'auteur, à qui le chapeau va, il lui est destiné.
"La danse des salauds" est la première production de la nouvelle maison MusiVraQ. Outre le troubadour René d'Antoine, qui fut d'abord connu comme membre du groupe pop Les Bel Canto puis producteur d'artistes comme Gilles Valiquette, Les Séguin, Jim et Bertrand ou Robert Paquette à leurs débuts, on retrouve sur cet enregistrement le guitariste-compositeur Richard Lehoux et les musiciens Mathieu Gosselin, Christian Otis et Sylvain Neault. Le mini-album contient également une pièce instrumentale interprétée par ce dernier au violon: "Au bal souverain" et une version karaoke de "La danse des salauds". On peut commander le disque sur le site de MusiVraQ.